En 2025, la production mondiale de café est estimée à près de 180 millions de sacs, soit presque 11 millions de tonnes ! Des chiffres qui témoignent de l’importance toujours croissante et de l’amour du café dans le quotidien de millions de consommateurs à travers le globe.
Cafés Méo vous emmène dans un voyage aussi instructif que gourmand pour un tour du monde des pays qui façonnent, jour après jour, le paysage mondial du café.
Découvrez les 10 pays producteurs du café et leurs enjeux : volume, identité gustative, traditions agricoles, défis climatiques, etc.
Servez-vous une tasse de votre café préféré, et plongez au cœur des origines du café, là où chaque sac raconte une histoire, au-delà de la récolte.
1) Le Brésil : le roi de la production mondiale
Les chiffres de production du Brésil sont vertigineux. Le pays est le plus gros producteur de café au monde avec un exercice 2024 à presque 60 millions de sacs de 60 kg produits. À l’image de la taille du pays, ce géant représente près de 30% de la production mondiale.
- 75% d’arabica, doux et subtil, parfait pur votre espresso.
- 25% de robusta, corsé, riche en caféine et au corps robuste.
Les champs de café, piliers de l’économie
Selon une étude du Conab (entreprise relevant du ministère de l’Agriculture du Brésil), le pays exporte chaque année plus de 39 millions de sacs en faisant travailler 3.5 millions de personnes.
Cette production est pourtant frappée par les enjeux de la sécheresse qui ravage le pays.
2) Vietnam : l’empire du Robusta
Le Vietnam est le 2ᵉ producteur mondial de café avec quasiment 30 millions de sacs produits, et leader du Robusta, avec 93 % de sa surface dédiée à cette variété (source : economie.gouv).
L’exportation reste le socle économique de la filière, cependant le Vietnam est confronté à un enjeu social de taille. Comment protéger les petits producteurs qui souffrent de la concurrence, des fluctuations du marché et des cours mondiaux du café.
3) Colombie : l’âme du café Arabica
Riche d’un savoir-faire ancestral, la Colombie est liée aux cafés, jusque dans nos références pop culture et publicitaires. Et pour cause, la Colombie a produit l’année dernière, plus de 13 millions de sacs de café, un record en 5 ans pour le pays.
La Colombie est réputée pour son café 100% Arabica, un produit d’exception cultivé en altitude pour une finesse inégalée.
Une identité marquée par le café
Cette hausse est le fruit d’investissements dans la fertilisation et des variétés plus résistantes, un secteur clé pour les petites exploitations rurales.
L’Arabica colombien atteint des prix “record”, toutefois, la filière doit garder le cap face aux maladies des plants et au climat qui se dérègle.
4) Indonésie : terres exotiques et cafés uniques
Avec 6,2 millions de sacs produits en 2024, l’Indonésie propose une production diversifiée et cultive en majorité du Robusta, mais aussi des Arabicas spécifiques comme le Sumatra.
Entre modernité et méthodes traditionnelles, l’Indonésie développe des profils puissants qui éveillent les sens, mais doit aussi faire face aux enjeux de la déforestation et la perte de biodiversité. Des défis à relever pour un secteur employant plus d’1 million de petites exploitations.
La star : le célèbre Kopi Luwak

Mythique et fascinant, le Kopi Luwak est connu pour être le café le plus cher du monde. Pourtant, son procédé de fabrication reste “original”.
Cultivés dans les fermes, les cerises sont ingérées puis excrétées par un petit mammifère, la civette. Le café Kopi Luwak fascine par sa rareté et ses arômes, même s’il soulève des questions éthiques et environnementales.
5) Éthiopie : là où tout a commencé

Berceau du café, l’Éthiopie cultive uniquement l’Arabica. Parmi les variétés les plus emblématiques, les cafés Sidamo ou Limu offrent des profils sensoriels floraux, fruités ou épicés, recherchés dans le monde entier par les amateurs de cafés de spécialité.
Cultivé majoritairement en altitude, selon des méthodes artisanales et parfois encore semi-sauvages, le café éthiopien conserve un lien fort avec ses origines.
Un trésor économique et culturel
En Éthiopie, le café est un pilier économique national. En 2024, environ 15 millions de personnes, soit plus d’un Éthiopien sur huit, vivent directement ou indirectement de cette filière. Le café représente près de 30 % des recettes en devises étrangères du pays.
En Éthiopie, la cérémonie du café est un rituel ancestral, symbolique et de partage. Un moment sacré, souvent partagé en famille, qui relie les Éthiopiens à leurs racines et à la terre.
6) Ouganda : robusta de qualité et traditions vivantes
L’Ouganda se positionne comme un nouveau poids lourd de la production de café africain. Centrée sur le Robusta, mais l’Arabica est produit dans certaines régions et commence à s’imposer sur le marché prisé du café de spécialité.
Une culture qui reste vitale pour les communautés rurales, mais les conditions climatiques instables exigent des variétés de caféier plus résistantes et des pratiques agricoles plus durables.
7) Inde : le café sous un autre angle
L’Inde, longtemps perçue comme un pays du thé, s’impose aujourd’hui comme un pays incontournable dans l’univers du café. En 2024, la production dépasse les 320 000 tonnes, avec une hausse régulière des volumes depuis plusieurs années.
L’Inde produit principalement du Robusta (près de 70 % de sa production), les cafés indiens sont de plus en plus prisés sur les marchés de niche, notamment dans les circuits spécialisés bio et commerce équitable.
Contrairement aux plantations intensives d’autres grands pays producteurs, les cafés indiens poussent à l’ombre des forêts tropicales, entre 800 et 1 800 mètres d’altitude, dans des écosystèmes préservés.
Le pays fait pourtant face à de nombreux défis, les plantations sont vieillissantes, avec des caféiers anciens et des méthodes de culture qui doivent être modernisées.
8) Honduras : un café à l’accent latin
Premier producteur d’Amérique centrale, le Honduras a exporté 5,18 millions de sacs l’année dernière. L’Arabica cultivé en altitude sous ombrage gagne progressivement en popularité sur la scène internationale.
La filière bénéficie d’un soutien gouvernemental axé sur la formation des cultivateurs et la labellisation des produits. Mais ici aussi, les aléas climatiques et la pression sur la biodiversité restent des défis permanents pour l’Honduras.
Pérou : bio et solidaire
Avec 3,8 millions de sacs exportés en 2024, le Pérou se positionne clairement sur le marché du café bio. Les exploitations familiales des Andes, dans des zones comme Cajamarca ou San Martín, livrent des cafés de plus en plus valorisés, en harmonie avec la nature.
Regroupées en coopératives, ces exploitations sont en pleine mutation et favorisent une agriculture durable et équitable.
Le défi majeur du Pérou : s’adapter au réchauffement climatique tout en conservant leur identité locale.
Mexique : l’arôme de la tradition
Entre héritage et modernité, le Mexique a exporté environ 3 millions de sacs sur la saison passée. Ses Arabicas issus des régions de Chiapas, Veracruz et Oaxaca offrent une grande diversité aromatique, entre notes fleuries et acidité délicate.
Un enjeu pour les communautés rurales
Les coopératives sont essentielles pour promouvoir le commerce équitable, mais les crises migratoires, la pauvreté des infrastructures, les sécheresses et la fluctuation des prix mettent en péril les exploitations rurales.
Derrière chaque tasse de votre café préféré, il y a l’histoire de producteurs confrontés à l’urgence écologique et économique.
Chez Cafés Méo, notre gamme de cafés en grains, moulu et bio, est le reflet d’un voyage engagé, respectueux, et résolument tourné vers le plaisir du gout.