Et si vous partiez à la découverte des différentes variétés de café ? Chaque tasse porte son histoire, des origines du café à la dégustation. Il suffit d’une gorgée et d’un soupçon d’imagination pour commencer le voyage. Celui d’un grain de café né quelque part entre l’Éthiopie et le Costa Rica, entre la brume des hauts plateaux et la chaleur des plaines tropicales.
Mais derrière cet arôme, quelle est la véritable variété de café que nous dégustons ? Arabica, robusta… ces noms résonnent comme des promesses de goût, et ne vous sont pas inconnus. Mais les connaissez-vous réellement ? Aujourd’hui, Cafés Méo vous invite à remonter le fil des saveurs, découvrez d’où viennent les espèces, quelles sont les variétés et comment la nature écrit dans chaque tasse une note différente.
Espèces, variétés, caféiers : les origines du goût unique du café
Attention à ne pas confondre variété et espèce de café. Le goût, la douceur, l’acidité ou la puissance de votre espresso dépendent avant tout de l’espèce et de la variété du caféier.
Les grandes familles du genre Coffea
Le caféier appartient au genre botanique Coffea, une vaste famille qui regroupe près de 130 espèces recensées dans les régions tropicales du monde. Pourtant,
la plupart de ces espèces produit des fruits non comestibles, seules quelques-unes produisent des grains consommables.
Parmi les plus connues, le Coffea arabica et le Coffea canephora, plus communément appelé robusta, dominent le marché. Les autres espèces, plus rares ou sauvages, restent souvent non exploitées commercialement en raison de leur faible rendement ou d’une amertume trop marquée.
Espèce ou variété : la nuance essentielle
Dans le monde du café, l’espèce désigne la grande famille botanique d’un caféier (Coffea arabica, Coffea canephora, Coffea liberica, etc.).
La variété est une sous-catégorie issue de cette espèce. Comme un accent, une déclinaison, une nuance. Bourbon, Typica, Mundo Novo, ou encore Caturra sont toutes des variétés d’arabica, chacune avec ses particularités de culture et de goût.
Cette distinction est capitale : la variété influence directement la saveur,
la texture en bouche et sa teneur en caféine. C’est elle qui donne au café ses nuances, du plus suave au plus corsé.
Les quatre grandes espèces comestibles : arabica, robusta, liberica et excelsa

L’arabica, le robusta, le liberica et l’excelsa sont les seules espèces de caféiers réellement cultivées pour la consommation.
Coffea arabica : la noblesse du goût
Nés sur les hauts plateaux d’Éthiopie, les cafés en grains arabica sont considérés comme le joyau du café. Ils poussent à des altitudes comprises entre 800 et 2 000 mètres, là où les nuits fraîches et les sols volcaniques façonnent les grains.
Leur teneur en caféine, comprise entre 0,8 et 1,4 %, en fait un café plus doux et plus digeste que les autres espèces.
En tasse, l’arabica se distingue par un profil aromatique doux, légèrement acidulé, parfois floral, toujours raffiné.
Coffea canephora (Robusta) : la force et l’énergie
Originaire du bassin du Congo, le Coffea canephora (le robusta) est l’autre superstar du monde du café. Ses plantations s’épanouissent dans les zones chaudes et basses d’Afrique de l’Ouest.
Son nom en dit long : robuste, il résiste mieux aux maladies et supporte des conditions climatiques plus rudes.
Sa teneur en caféine, deux à trois fois supérieure à celle de l’arabica, en fait une boisson plus tonique, corsée avec une amertume qui plait aux connaisseurs. De nombreux torréfacteurs, comme Cafés Méo, choisissent d’assembler arabica et robusta, afin de combiner la rondeur aromatique et la puissance.
Coffea liberica : la rareté exotique
Beaucoup plus confidentielle, le Coffea liberica trouve ses origines au Libéria. Ses grains, plus gros et irréguliers, sont réputés difficiles à torréfier, mais ils offrent une richesse aromatique surprenante.
En tasse, il dévoile un parfum floral, des notes boisées pour un goût original qui séduit les palais curieux.
Cette espèce est aujourd’hui cultivée de manière limitée, notamment en Asie du Sud-Est, aux Philippines ou en Malaisie, où elle est considérée comme un produit d’exception, un café au caractère singulier et envoûtant.
Coffea excelsa : l’arôme méconnu
Parfois considérée comme une sous-espèce du liberica, le Coffea excelsa reste méconnue du grand public. Elle offre pourtant par un goût fruité, acidulé et légèrement épicé, qui ajoute une complexité aromatique.
Cultivée principalement en Afrique centrale et en Asie du Sud-Est, l’excelsa est moins produite. Plus aromatique, cette espèce est souvent utilisée pour rehausser les notes gustatives des mélanges premium, une signature originale dans la tasse.
Les variétés emblématiques qui façonnent le monde du café
Si les espèces déterminent les grandes familles de goûts, ce sont les variétés qui en affinent les nuances. Issues de croisements, de sélections naturelles ou de mutations, elles permettent aux caféiers de s’adapter aux terroirs et aux climats du monde entier avec des profils gustatifs uniques.
Les joyaux de l’Arabica
- Le Typica est la variété “mère” des arabicas. Équilibré et délicat, il propose une tasse d’une grande douceur, aux arômes floraux.
- Le Bourbon séduit par sa rondeur et ses notes légèrement sucrées.
- Le Mundo Novo, croisement naturel entre Typica et Bourbon, offre un équilibre parfait entre douceur et corps, très apprécié au Brésil.
- Les variétés comme Caturra, Catuaí ou Maragogype sont des innovations issues de sélections biologiques.
Le caractère puissant du Robusta
brute du café. Parfaites dans les mélanges destinés à l’espresso, elles apportent corps, créma et puissance.
Ces caféiers ont aussi un intérêt économique car, plus résistants et productifs, ils garantissent des récoltes régulières même dans des conditions climatiques difficiles.
Variétés rares et cafés d’exception
Au sommet de la pyramide du goût, on retrouve les cafés d’exception :
- Le Kopi Luwak, originaire d’Indonésie, intrigue autant qu’il divise : produit à partir de grains digérés par la civette, il soulève aussi des questions éthiques autour des conditions d’élevage.
- Le Blue Mountain de Jamaïque ou le Geisha (Panama, Éthiopie) sont presque des légendes. Véritables cafés de prestige du fait de leur rareté et de leur prix. Des cafés prisés des connaisseurs du monde entier.
Cultiver, goûter : l’art de reconnaître un bon café
Derrière chaque tasse se cache un savoir-faire, une alchimie subtile entre le terroir et la main de l’homme. C’est cette combinaison qui donne naissance à la richesse des arômes. Il y a un lien direct entre l’espèce, la variété et l’arôme final de votre café préféré. La teneur en caféine influence la perception du goût : plus elle est élevée, plus le café sera corsé et long en bouche.
Choisissez votre café selon vos envies
Goûter le café, c’est avant tout une affaire de plaisir.
- Pour ceux qui recherchent une tasse douce et aromatique, l’arabica reste la référence : élégant, nuancé, parfois fruité ou floral.
- Si vous aimez les cafés corsés et toniques, tournez-vous vers le robusta, plus intense et riche en caféine, parfait pour un espresso au goût franc.
- Les amateurs de découvertes inédites apprécieront le liberica ou l’excelsa, ces cafés rares aux notes boisées et fruitées qui éveillent la curiosité du palais.
Chez Cafés Méo, nous savons qu’un bon café commence avant tout par la transmission de la passion du café sous toutes ses formes. Du respect des produits aux grains fraîchement torréfiés, en passant par une traçabilité transparente et un savoir-faire artisanal.